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Pourquoi l’humain a-t-il toujours mangé de la viande ? Retour sur un faux argument pour justifier la consommation actuelle

La viande fait partie intégrante de notre histoire. On nous dit souvent que « l’humain a toujours mangé de la viande », et c’est vrai… mais est-ce que cela justifie qu’on continue à le faire aujourd’hui ? Cet argument est fréquemment employé pour défendre la consommation actuelle de viande. Pourtant, si l’on creuse un peu, on découvre que ce raisonnement n’a plus vraiment lieu d’être. L’évolution humaine a certes été marquée par la chasse, mais cette pratique est loin d’être une raison valable pour continuer à manger de la viande dans un monde moderne où des alternatives existent. Dans cet article, nous allons déconstruire cet argument, en explorant son contexte historique, en examinant l’évolution de notre régime alimentaire, et en soulignant pourquoi ce n’est plus pertinent pour justifier notre consommation de viande.

Viande hachée sortant d'un hachoir, représentant les étapes de la consommation de viande.
La transformation industrielle est une conséquence directe de la consommation de viande.

L’histoire de la consommation de viande par l’humain

L’humain n’a pas toujours été carnivore. En fait, si l’on remonte dans l’histoire, nos ancêtres les plus éloignés étaient principalement frugivores, mangeant surtout des fruits, des feuilles, et d’autres végétaux. La viande est arrivée plus tard dans notre régime alimentaire, lorsque nos ancêtres ont commencé à fabriquer des outils et à développer des techniques de chasse.

De frugivore à chasseur : un tournant dans l’évolution

Les premiers hominidés étaient surtout végétariens, tout comme nos cousins les grands singes aujourd’hui. Leur régime alimentaire reposait sur la cueillette et ils ne consommaient que peu, voire pas du tout, de viande. Ce n’est qu’avec la maîtrise des outils de pierre et le développement de la chasse que la viande est devenue un élément plus important de leur alimentation. En chassant, nos ancêtres ont pu diversifier leur régime et accéder à des protéines plus concentrées, favorisant ainsi leur développement physique et cognitif. Cependant, il est important de noter que cela ne signifie pas que la viande était le pilier principal de leur alimentation. Les études sur les restes fossiles montrent que les végétaux représentaient toujours une part majeure de leur nourriture.

La cuisine et le feu : une révolution dans la consommation

Un autre moment clé dans l’histoire de la consommation de viande a été la découverte du feu. La cuisson des aliments a permis de les rendre plus digestes et d’augmenter leur valeur nutritionnelle, surtout pour la viande, qui devient plus tendre et plus facile à mâcher. Cela a également réduit les risques d’infections liés à la consommation de viande crue. Cependant, cette évolution ne signifiait pas une dépendance totale à la viande. Nos ancêtres consommaient aussi des racines, des tubercules et des fruits, tous cuits pour améliorer leur digestion.

L’évolution n’implique pas la nécessité de manger de la viande aujourd’hui

L’argument selon lequel l’humain a « toujours fait comme ça » peut sembler solide en surface, mais il néglige l’évolution de notre société et nos connaissances actuelles. Il y a plusieurs siècles, nos ancêtres chassaient et mangeaient de la viande pour survivre, car ils n’avaient pas accès à d’autres sources de protéines en abondance. Mais est-ce encore le cas aujourd’hui ?

Plateau de charcuterie et de fromages barré d'un signe d'interdiction, illustrant le choix de ne pas consommer de produits d'origine animale face aux remarques anti-végétariennes.
Faire le choix de ne pas consommer de produits animaux, au-delà des remarques anti-végétariennes.

L’abondance des alternatives végétales dans le monde moderne

Aujourd’hui, nous n’avons plus besoin de chasser pour subvenir à nos besoins en protéines. Les alternatives végétales riches en protéines, comme les légumineuses (haricots, lentilles), les céréales (quinoa, avoine), ainsi que les noix et graines, sont abondantes et largement accessibles. De plus, de nombreux produits transformés comme le tofu, le tempeh, et les protéines végétales texturées sont maintenant disponibles dans la plupart des supermarchés. Ces alternatives ne se contentent pas de fournir les acides aminés essentiels à notre corps, elles sont aussi beaucoup moins nocives pour l’environnement que la viande, qui entraîne une énorme consommation de ressources naturelles, notamment l’eau et les terres agricoles.

L’éthique et la santé comme nouvelles priorités

De plus, la société moderne accorde de plus en plus d’importance à l’éthique et à la santé dans ses choix alimentaires. La production industrielle de viande implique souvent des conditions de vie cruelles pour les animaux et contribue de manière significative aux émissions de gaz à effet de serre. De plus, des études récentes montrent qu’une consommation excessive de viande, en particulier de viande rouge et transformée, est liée à des maladies chroniques comme les maladies cardiovasculaires, le diabète et certains cancers.

Pourquoi l’argument historique ne tient plus ?

L’histoire est pleine de pratiques que nous ne perpétuons plus aujourd’hui parce que nous avons évolué. Nos ancêtres pratiquaient également des rituels qui, dans le contexte moderne, n’ont plus leur place. Par exemple, ils vivaient sans électricité, sans accès à des soins médicaux modernes, et leur espérance de vie était beaucoup plus courte. Si nous ne nous basons plus sur ces pratiques pour organiser nos vies modernes, pourquoi continuer à justifier la consommation de viande par le simple fait que « l’humain a toujours fait comme ça » ?

Cubes de tempeh dorés en train de cuire à la poêle.
Tempeh doré à la perfection, prêt à être dégusté dans une recette riche en fibres et en nutriments.

La nécessité de repenser nos habitudes

Il est temps de repenser cet argument sous un nouvel angle. Au lieu de s’accrocher à une tradition obsolète, nous devrions adopter un mode de vie qui reflète nos valeurs actuelles : la santé, l’éthique et la durabilité. Ce n’est pas parce que nos ancêtres mangeaient de la viande pour survivre que nous devons continuer à le faire, surtout quand les preuves scientifiques montrent qu’une alimentation majoritairement végétale est meilleure pour notre santé et la planète.

L’évolution des connaissances scientifiques

L’évolution humaine ne se limite pas aux avancées technologiques et sociales, elle s’étend aussi à notre compréhension du corps humain. Les recherches actuelles démontrent que nous pouvons obtenir tous les nutriments nécessaires à partir d’une alimentation végétalienne bien planifiée. Contrairement à ce que beaucoup croient encore, les protéines, les vitamines et les minéraux essentiels ne sont pas exclusifs aux produits animaux. De plus, plusieurs études ont montré que les personnes suivant un régime à base de plantes bénéficient de meilleures protections contre certaines maladies, en raison de la teneur élevée en fibres, en antioxydants, et en graisses saines présentes dans les végétaux.

En finir avec l’argument « l’humain a toujours fait comme ça »

Si l’on suit cette logique, de nombreuses pratiques qui faisaient partie de l’histoire humaine devraient également perdurer. Devrait-on revenir à la vie sans électricité ou sans médecine moderne parce que nos ancêtres vivaient ainsi ? Bien sûr que non. Le fait que nos ancêtres chassaient et mangeaient de la viande relevait de la nécessité. Aujourd’hui, avec des alternatives facilement disponibles, ce n’est plus le cas.

Tranches de viande avec un signe d'interdiction rouge, symbolisant le refus de la consommation de viande malgré les remarques anti-végétariennes.
Dire non à la viande, une décision souvent critiquée par les remarques anti-végétariennes.

L’importance d’adapter nos choix alimentaires à la réalité actuelle

La réalité de notre époque est bien différente de celle de nos ancêtres. Nous avons la chance de vivre dans une société où la nourriture est abondante et variée, où les connaissances sur la nutrition sont à portée de main, et où nous avons les moyens de choisir des aliments plus éthiques et durables. Il n’y a donc plus aucune raison de s’accrocher à des pratiques qui appartiennent à un passé révolu.

Repenser notre rôle dans l’évolution future

En tant qu’humains modernes, nous avons une responsabilité envers les générations futures et envers la planète. En adoptant une alimentation plus végétale, nous participons à la réduction de la souffrance animale, à la lutte contre le réchauffement climatique et à l’amélioration de notre propre santé. C’est une évolution qui est non seulement nécessaire, mais qui reflète aussi les valeurs d’une société en quête de justice et de durabilité.

Conclusion : L’évolution de nos choix alimentaires est entre nos mains

Si l’on devait suivre l’argument « l’humain a toujours fait comme ça », nous resterions prisonniers de traditions et de pratiques qui ne correspondent plus aux défis de notre époque. Au lieu de cela, nous devons faire évoluer nos habitudes alimentaires vers des choix qui respectent à la fois notre santé, l’environnement, et les animaux. Il ne s’agit pas seulement d’une question de modernité, mais d’un choix éclairé par la science, l’éthique, et les réalités du monde dans lequel nous vivons. Es-tu prêt à évoluer avec nous ?

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